jeudi 29 août 2013

Adieu Amazon

Amazon, vous connaissez ?
Je ne parle pas du fleuve ni des guerrières mythiques, mais bien du célèbre site de e-commerce.
Cette société vend de tout en ligne : livres, musiques, films, matériel informatique, applications pour smartphones, jouets, véhicules, vêtements... Vous cherchez quelque chose ? Amazon le vend certainement.

Mais savez-vous également qu'Amazon est en train de tuer à petit feu les librairies indépendantes françaises ? Je suppose qu'il n'y a pas que les librairies françaises qui souffrent de la présence de ce géant commercial d'ailleurs.
Bénéficiant de subventions en France mais ne payant quasiment pas d'impôts dans ce pays (eh oui, Amazon Europe est fiscalement basé au Luxembourg, vive l'évasion fiscale !), demandant des rabais aux éditeurs pour vendre leurs livres (peu refusent vu le poids d'Amazon sur le marché du livre) et pouvant ainsi se permettre d'offrir les frais de port aux acheteurs, Amazon parvient de cette façon à acheter la fidélité de ses clients.

Mais où est le problème ? On peut acheter des livres en un clic, facilement, rapidement, sans avoir besoin de se déplacer et surtout pas chers. En quoi cela pose-t-il problème ?

Le souci, c'est qu'Amazon, grâce à ses frais de port gratuits, contourne la loi Lang* qui est censée garantir le prix unique du livre et empêcher la concurrence déloyale. Et c'est ce qu'Amazon fait, saper la concurrence avec une technique d'achat des livres agressive et une vente à prix cassés.
Mais il suffirait aux éditeurs de refuser d'accorder un rabais à Amazon, voyons, puisque c'est grâce à cette marge qu'Amazon peut offrir les frais de ports contrairement aux autres libraires en ligne !
Ah oui, mais pour que les éditeurs trouvent le courage de dire non à cette entreprise par qui passe la moitié de la vente en ligne de livres en France, il faudrait également que les acheteurs boycottent ce site. Ce n'est qu'en unissant leurs forces que lecteurs, éditeurs et libraires indépendants pourront avoir un poids.

La question que je pose au final est celle-ci : préférez-vous engraisser une société qui pratique l'évasion fiscale et la concurrence déloyale ou bien préférez-vous faire vivre des libraires passionnés par leur travail ?
Pour moi, la réponse est la seconde. Je ne veux pas d'un monde où le livre permet à des gens déjà trop riches de l'être encore plus. Sur le prix d'un livre, un auteur touche en moyenne 5%, un libraire normal 30%, quant à Amazon sa part se monte à 50%. Je ne veux pas faire des livres et acheter des livres pour qu'Amazon fasse des profits éhontés, asphixie les librairies indépendantes et ne paye pas d'impôts.
Adieu Amazon.


Pour tous ceux qui seraient du même avis que moi mais qui me diraient que parfois on n'a pas le choix, que le seul gros libraire en ligne en France est amazon.fr, sachez qu'il existe decitre.fr, fnac.com ou lalibrairie.com comme alternatives.

Et si vous n'achetez chez Amazon que parce que vous avez vu que le libraire du coin ne possède pas en rayon le livre que vous cherchiez, n'oubliez pas que vous pouvez lui demander de le commander, c'est gratuit et c'est également son métier.

* La loi Lang date de 1981 et garantit le prix unique du livre en France : ainsi, que ce soit dans une grande surface, une librairie spécialisée, une librairie en ligne ou chez un marchand de journaux, le prix du livre que vous achetez sera le même. Ce prix est fixé par l'éditeur et doit figurer au dos de la couverture.
Cependant, le vendeur est autorisé à appliquer une réduction pouvant aller jusqu'à 5% du prix du livre pour la vente aux particuliers (cette réduction n'est pas applicable aux livres d'occasion).

dimanche 25 août 2013

Télémark

(suite de la note précédente)
Ça y est, la commande de mon frère est enfin finie et je suis plutôt satisfaite du résultat.

Télémark - 2013 - ©Isabelle Anglade

La commande était celle-ci :
"Quelqu'un en train de faire du télémark, mais que ce soit vraiment une position de télémark, hein ! Pas un machin approximatif ! Et puis ce qui serait bien c'est que ça ressemble à la couverture de la BD de Cosey, tu sais, "À la recherche de Peter Pan", mais il ne faut pas que ce soit pareil quand même. Enfin, avec ton style, à ta manière. Enfin tu vois quoi."

Oui, je vois... Cette référence à Cosey m'a bloquée pendant un moment ; la barre était placée très haut.
Et ce n'est que lorsque j'ai arrêté de m'inspirer de photos de vrais gens en train de skier que j'ai enfin réussi à dessiner une position correcte.

Je me suis amusée à photographier une partie des étapes de la mise en couleur à l'aquarelle (ça ne vaut pas le scanner mais c'est tellement plus rapide) :

mercredi 21 août 2013

WIP hors saison

Il m'a fallu environ 8 mois pour trouver l'inspiration nécessaire pour ce dessin :
- 1 semaine de recherches de documentation
- 15 jours de croquis décevants
- 1 mois de pause
- 1 semaine de nouveaux croquis décevants
- 4 mois d'oubli
- 2 mois de maturation pour que l'illustration surgisse dans ma tête
Heureusement que mon frère est patient.

2013 - ©Isabelle Anglade

mardi 6 août 2013

La mule, le cheval et l'âne

Caillou, la mule - 2013 - ©Isabelle Anglade

Mérens - 2013 - ©Isabelle Anglade
 Le Mérens est un cheval rustique originaire des Pyrénées. Parfaitement adapté à la vie en montagne, son pied sûr en fait un excellent cheval de randonnée.
Celui-ci, répondant au doux nom de Folamour, sert de cheval de bât dans le Queyras en été. Le reste de l'année il est en vacances, tout comme la mule au-dessus.


L'âne et les foins - 2013 - ©Isabelle Anglade
En 2013, en montagne, une partie des foins se fait encore à la main.
Après avoir fauché l'herbe à l'aide d'une motofaucheuse, on laisse le foin sécher puis on le rassemble en andains (ces lignes de foin coupé) à l'aide de longs rateaux en bois. Ensuite on ramasse et on conditionne le foin avec un tracteur et une presse à balles ou à bottes.

dimanche 4 août 2013

Instants d'été

Au lac de Serre-Ponçon - 2013 - ©Isabelle Anglade

Le rocher aux pies - 2012 - ©Isabelle Anglade

vendredi 2 août 2013

Escapade italienne

C'est pratique de se trouver à la frontière pour se dépayser un peu. Il suffit de passe le col Agnel, et hop, l'Italie est là.

Le village de Chianale - 2013 - ©Isabelle Anglade
Chevaux italiens en liberté
Rue de Chianale
La nebbia qui s'accroche au col dans l'après-midi